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gómez arias.

par l’affection la plus franche, la plus pure, la plus désintéressée, alors même ma main, ma foi étaient engagées à une autre par les sermens les plus sacrés.

Theodora, désespérée, se tordait les mains, se cachait le visage ; son cœur se brisait ; elle ne pouvait proférer une parole, et ce ne fut qu’après les plus violens efforts qu’elle prononça le nom de Leonor.

— Il n’est que trop vrai, dit Gómez Arias, avant mon arrivée à Cadix, avant de vous connaître, des liens indissolubles engageaient mon honneur à la fille de Aguilar ; nous étions fiancés, nous allions être unis, lorsqu’un accident fortuit m’obligea à quitter Grenade pour fuir la vengeance des amis de mon malheureux rival Don Rodrigo de Cespedes. Le délire de la passion me fit oublier mes sermens sacrés envers Leonor. — Mais vous n’avez déjà que