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stitution de partager les fatigues et les dangers des hommes, tout ton être est attiré vers le charme d’un seul sentiment, l’amour ! Ce sentiment semble nécessaire à ton existence, il est la source de tout ton bonheur, il l’est également de tes peines les plus affreuses. L’homme te recherche comme une amie, et te traite comme une victime : tu aimes, il triomphe ! et bientôt il te méprise pour la tendresse dont il a joui et qui l’avait charmé. Contradiction dégradante de la nature humaine, l’homme a reçu plus de pouvoir pour vaincre, que la femme n’a de force pour résister, et dans cette lutte inégale, la honte s’attache à la victime, tandis que le vrai coupable s’enorgueillit de son odieuse victoire !

Et cependant, telle est l’essence angélique dont la femme fut formée, que bien que suceptible de ressentir avec angoisses les traits acérés de l’ingrati-