Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
78
gómez arias.

billé pour la cérémonie et ceignant une superbe épée qu’il ne portait que dans les solennités. Après les premiers saluts, Gómez Arias resta quelques instants silencieux, cherchant en lui-même le meilleur moyen d’entamer la conversation pénible pour laquelle il était venu. Le sentiment du mensonge qu’il allait faire rendait sa position fort embarrassante, et sa présence d’esprit habituelle semblait l’avoir presqu’entièrement abandonné en ce moment critique. Le vieux guerrier fut frappé de l’air embarrassé de Gómez Arias dont le ton était ordinairement si noble et si franc.

Pensant que le jeune guerrier avait quelque chose à lui communiquer, Aguilar attendit qu’il rompît le silence, mais voyant qu’il y paraissait peu disposé, il prit enfin la parole et dit :

— Don Lope, vous êtes réellement trop pensif pour un jour de mariage.