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duction de diverses œuvres de l’illustre dramaturge anglais, traduction qui est demeurée classique.

Les connaissances que M. Tsoubooutchi avait acquises dans la littérature étrangère et le goût qui l’y avait poussé lui ont inspiré le désir d’étendre ses efforts littéraires dans une autre direction, celle du théâtre, pour le réformer comme il avait su rénover le roman japonais.

Il choisit ses sujets de composition surtout aux époques riches en grands guerriers (du VIIIe au XVIIe siècles) et fit éditer une multitude de pièces historiques à l’instar des œuvres shakeapeariennes.

Cependant, il faut remarquer que, dans tous les pays du monde, rien n’est plus sourd que la porte du théâtre à une voix nouvelle qui se fait entendre : les pièces composées au prix de mille peines par notre auteur étaient restées négligées si longtemps et par tous, à l’exception d’une minorité de lecteurs qui avaient su les apprécier, que ce fut seulement une vingtaine d’années après leur édition qu’elles furent enfin mises au théâtre.

Les efforts de notre auteur dramatique ont pris encore une autre direction et se sont portés du côté chorégraphique. La pièce Enn-no-gyoja (l’Ermite), précédemment publiée en français, est l’un de ses essais dans cette voie.

La nouvelle pièce, Ourashima, présentée aujourd’hui aux lecteurs, en est aussi un.

D’après l’avis de M. Tsoubooutchi, que nous partageons d’ailleurs, les danses japonaises sont les plus artistiques