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du monde ; elles sont d’un ton distingué et fécondes en sens ; elles joignent la beauté plastique à la poésie symbolique ; elles appartiennent à un genre supérieur qui peut parfaitement, et d’une manière artistique, harmoniser les éléments de la musique et ceux de l’art dramatique.

Il faudrait donc cultiver davantage ce terrain et en développer les beautés caractéristiques.

Or, la récente tendance de nos auteurs étant de produire des pièces absurdes, qui sont nombreuses, et bon nombre de ces pièces ayant un arrangement de gestes et d’intonations qui laissent à désirer, M. Tsoubooutchi s’est mis résolument à concentrer ses efforts dans le développement des beautés caractéristiques qui sont la plus charmante des traditions du théâtre japonais.

Il a poussé le zèle professionnel au point de faire venir des acteurs et des musiciens dans sa famille et d’essayer même de former des acteurs pris parmi les membres de sa famille ou parmi ses parents.

C’était un événement tout à fait extraordinaire que cette initiative prise par lui au Japon, où les acteurs sont méprisés par la société.

La nouvelle pièce, Ourashima, une de celles qui ont vu le jour à la suite d’un travail si pénible, a été composée sur un sujet pris dans une vieille légende japonaise (dont l’origine semble étrangère) bien connue.

Elle a été jouée dans des réunions sérieuses par des