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Page:Tsubouchi - Ourashima.djvu/29

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OURASHIMA

légende dramatique en trois actes




ACTE PREMIER

prélude

Au lever du rideau, des chanteurs et des musiciens sont assis en ligne devant un lourd rideau d’étoffe. Le chant attaque l’air d’Utahi.

le chant

Ô la divine mélodie que chantent les vagues qui s’avancent et se retirent, sans changement, depuis l’ère des divinités !

le chant (l’air de Ohsatsuma)

À l’est, à des milliers de lieues, dans la mer de Chine, il y a la Grande Vallée sans fond que l’on appelle la Vallée du Vide ! Bien que l’eau de toutes les montagnes et de toutes les plaines, bien que l’eau du fleuve du ciel[1] s’écoule en elle, elle n’est jamais emplie ; mais elle ne diminue pas non plus, et le sage chinois dit : « Cet Océan est sans limites. »

  1. C’est-à-dire la Voie lactée.