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le chant (l’air de Tokiwazu)
Si l’on s’entête, on en garde un regret ineffaçable.
la vieille femme
Le prévoyez-vous, ce regret ?
le vieil homme
Oui, sans doute.
la vieille femme
Non. Vous êtes trop dur ! On se détache d’un objet sans vie. Mais peut-on délaisser un fils, cette autre partie de soi-même, pour une colère d’un jour ?
le chant (l’air de Tokiwazu)
Le miroir auquel je suis accoutumé, je ne peux l’abandonner. Même s’il est usé, même s’il est fêlé et reflète mal mon image. N’est-il pas toujours mon miroir ? Et s’il s’est obscurci par mon manque de soins, ne serais-je pas doublement coupable si je le rejetais ?
(Pendant ce chant, le mari se dispose à partir. Sa femme le supplie de rester.)
la vieille femme
Au moins une dernière fois, je vous en supplie, donnez-lui vos conseils.
(Le mari s’assied silencieusement au bord du bateau, et reste pensif.)