Aller au contenu

Page:Tsubouchi - Ourashima.djvu/97

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 91 —

(Les jeunes mariés essayent d’apaiser, pour Ourashima vieilli, le regret du passé. Ils le conduisent se reposer au pied du pin.)
(L’orchestre composé d’instruments japonais et d’instruments européens joue avec grand ensemble un air vif et gai. Les jeunes mariés dansent, entre-croisant leurs pas (l’on peut avoir ici, par instants, l’impression d’un ballet). La danse alerte éveille l’idée de la jeunesse et de l’espérance.)
(La musique reprend l’air de Nagaouta. Ourashima se lève.)
le chant (l’air de Nagaouta)

Oh ! jeunes gens, je le vois, vous êtes dignes de confiance. Par vous, se réalisera en ce monde l’image idéale. Vous êtes le présage de la plus grande joie et du plus noble espoir.

(Ourashima s’exprime avec des gestes empreints de distinction et de gravité. L’orchestre reprend toujours avec des instruments européens et japonais et, parmi ceux-ci, on distingue le son du sangen[1]. Les jeunes gens exécutent des figures qui rappellent à la fois les danses européennes et celles du Japon. À nouveau, la musique répète l’air de Nagaouta.)
le chant (l’air de Nagaouta, pour Ourashima)

Voici le soleil qui se lève à l’est. Les ténèbres se dispersent et les montagnes apparaissent de toutes parts.

(Vers le fond, le ciel se colore de rose. À droite, on voit les montagnes, les unes proches, les autres dans le lointain. Enfin, à l’est, le soleil se lève dans toute sa gloire par-dessus la chaîne des monts.)
(Une musique européenne à laquelle s’unit le son du sangen, accompagne ce chant.)
  1. Sangen, l’instrument japonais à trois cordes.