Page:Turgot - Œuvres de Turgot, éd. Eugène Daire, I.djvu/765

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certificats pour les pertes qui n’auraient pas été inscrites dans le mois.

Pour n’être pas obligé de m’en rapporter uniquement à la déclaration du propriétaire, et pour que vous puissiez la vérifier sans peine, je crois qu’il n’y a pas de meilleur moyen que de lire publiquement, à l’issue de la messe paroissiale, le premier dimanche de chaque mois, l’état du mois précédent, en avertissant les paroissiens, que s’ils avaient connaissance de la supposition de quelques-unes de ces pertes comprises dans cet état, ils sont intéressés à vous en faire leur déclaration. J’espère que vous voudrez bien prendre la peine de faire cette lecture tous les mois, et effacer de l’état les pertes qui seraient reconnues fausses. Vous voudrez bien signer en conséquence le certificat au bas de l’état, et le faire signer pareillement au syndic et aux principaux habitants présents à la lecture. Vous me le ferez passer ensuite, et je vous renverrai une ordonnance de modération pour les particuliers qui y seront compris.

Je crois nécessaire de faire ces états de mois en mois ; si l’on attendait plus longtemps, il serait difficile que les paysans se souvinssent des pertes qu’auraient essuyées leurs voisins et de leurs dates, et l’on ne pourrait guère éviter d’être trompé quelquefois.

En conséquence, j’aurai soin de vous envoyer chaque année une douzaine d’états en blanc, afin que vous puissiez chaque mois m’en renvoyer un rempli suivant le modèle ci-joint. Vous n’en recevrez cette année que sept, et vous ne commencerez à remplir le premier que dans le courant du mois de juin, pour me l’envoyer dans le commencement de juillet. À l’égard des pertes arrivées dans les cinq premiers mois de cette aimée, je vous serai obligé d’en faire aussi dresser un état dans la même forme, mais qui comprendra ces cinq mois entiers. Je vous prie, à cet effet, de demander à vos paroissiens leur déclaration des bestiaux qu’ils ont perdus depuis le 1er de janvier, et de prendre toutes les précautions qui dépendront de vous pour n’être point trompé. Vous pourrez me faire tenir, au commencement de juin, un état particulier pour lequel je vous envoie aussi un modèle en blanc.

Je vous serai encore obligé, lorsque vous aurez reçu les ordonnances en modération décapitation, que je vous adresserai pour cet objet ou pour tout autre, de rendre à ceux qui les auront obtenus un second service : c’est de les faire venir chez vous avec les collée-