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Page:Turquety - Poésie catholique, 1836.djvu/18

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Où rayonnaient encor les esprits ses pareils ;
Il tombait dans l’espace, et sa tête brûlante
Rougissait en passant d’une rougeur sanglante
La chevelure des soleils.

Le voilà le maudit, l’archange du blasphème,
Le rival du Dieu créateur ;
Le voilà tournoyant et percé jusqu’au cœur
Par les flèches de l’anathème :
Il roule, — un flot de feu le devance et le suit, —
Il roule et recule la tête,
Comme pour cacher sa défaite
Dans les entrailles de la nuit.

Et les mondes lointains criaient d’une voix forte :
Où va-t-il, l’insensé, dans son vol furieux ?
Où va-t-il, et quel vent le porte
D’astre en astre, de cieux en cieux ?
Regardez ; qu’il est sombre ! — Oh ! ce n’est plus l’archange
L’archange au front si beau, l’éclatant Lucifer,