Page:Turquety - Poésies religieuses, 1858.djvu/23

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Vierge pure, tendre Marie,
Douce fleur des jardins du ciel ;
Ô toi qui sais parfumer l’âme
Mieux que la myrrhe et le cinname
Et l’encens même du saint lieu ;
Ô toi dont la grâce est l’empire,
Toi qui ramènes d’un sourire
Le pardon aux lèvres de Dieu :

Mère du Christ, reine de l’ange,
Oh ! laisse tomber jusqu’à nous
Ce rayon pur et sans mélange
Que nous demandons à genoux ;
Cette lumière intérieure
Qui fait que la vie est meilleure
Et le poids du siècle moins lourd,
Lumière féconde en délices,
Où le cœur boit à pleins calices
Les ivresees d’un saint amour !

Hélas ! il est tant d’amertune,
Tant de douleurs à consoler,
Tant d’êtres qu’un chagrin consume
Et qui n’osent le révéler !
Leur existence est si troublée
Que la pierre du mausolée

2.