CHAPITRE VIII.
LA QUESTION DU SCEAU.
Vers cinq heures, le roi Henri VIII s’éveilla. Il avait eu un sommeil fort agité.
— Ces rêves sinistres ne présagent rien de bon, se dit-il. Ma fin est proche. J’en ai le pressentiment. Ces songes le confirment. D’ailleurs mon pouls baisse.
Tout à coup ses yeux flamboyèrent.
— Et pourtant, murmura-t-il, je ne veux pas mourir avant d’être débarrassé de lui.
Un des officiers de service, voyant que le roi était éveillé, demanda ce qu’il y avait à répondre au lord chancelier qui attendait au dehors le bon plaisir de Sa Majesté.
— Qu’on l’appelle ! qu’on l’appelle ! s’exclama vivement le roi.
Le lord chancelier entra, mit un genou en terre et dit :
— J’ai donné l’ordre que m’a transmis Votre Majesté, et conformément à la volonté du Roi, les pairs du royaume, revêtus de leurs robes, se sont présentés à la barre du Parlement où, ayant confirmé la sentence prononcée contre le duc de Norfolk, ils attendent humblement que Votre Majesté daigne leur faire connaître ses desseins ultérieurs.