Page:Twain - Un pari de milliardaires, et autres nouvelles.djvu/148

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question pour le moment, trouvant qu’il était bien temps d’aller nous coucher.

Bien entendu, le lendemain, la caravane fit une certaine musique en s’apercevant qu’il devenait impossible de prendre le premier train.

Mais je n’avais pas le loisir de m’attarder, et après avoir subi les premières mesures de l’ouverture, je filai à la recherche de ma lettre de crédit.

Auparavant il me parut prudent d’éclaircir cette histoire de bagages et de la mettre au point, si besoin en était ; mais il était trop tard. — Le concierge me dit qu’il avait fait filer les malles sur Zurich dès hier soir. — Je lui demandai comment il avait pu faire cette expédition sans les billets. — Il répondit :

— Ce n’est pas nécessaire en Suisse. — Vous payez pour vos bagages et les envoyez quand il vous plaît. — Rien ne va en franchise que vos bagages de main.

— Combien avez-vous payé pour le tout ?

— 140 francs.

— 28 dollars ! Sûrement, il y a quelque erreur dans les malles.

Un moment après, je rencontrais le portier, qui me dit :

— Vous n’avez pas bien dormi, n’est-ce pas ?