Page:Ujfalvy - La Hongrie, son histoire, sa langue et sa littérature.djvu/134

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Son âme sent que ses ailes brillantes
Ne peuvent se déployer librement,
Elle sent qu'elle ne peut secouer les chaînes
Qui lui pèsent lourdement.


Mais pourquoi cette séparation est-elle si pénible?
Quel charme fascinateur nous retient ainsi?
Pourquoi notre âme céleste n'est-elle pas plus im-
patiente
De retourner vers sa patrie héréditaire?


Ici-bas, point de joie sans chagrin,
Le bien est confondu avec le mal;
Ici-bas le riche même est oppressé par la nécessité,
Et le bonheur est enveloppé d'un voile.


Vers qui notre cœur aspire-t-il avec plus d'entraî-
nement
Que vers toi, sainte ardeur?
Qui remplit plus notre âme
Que toi, cher et bienheureux amour?

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