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identiquement dans le zirényen. La terminaison des racines par une voyelle se trouve encore dans le finnois, tandis qu'elle s'est perdue dans le magyare et dans les autres langues parentes. Les consonnes magyares se rapprochent de celles des Ostiaks ; ses consonnes adoucies se retrouvent dans les langues finnoises de l'est, et elles sont étrangères au finnois de l'ouest. La langue finnoise aime l'hiatus, le magyare unit aussi régulièrement les diphtongues en les réduisant à un seul son; la langue finnoise a un cachet caractéristique qui vient des voyelles ; le magyare, un cachet caractéristique provenant des consonnes; les préfixes enfin, étrangers à toutes ces langues, sont une propriété toute particulière du magyare ([1]). Quant aux suffixes, le magyare a autant de rapport avec le turc qu'avec le tchoude ou finnois et incline presque plus vers le turc, même vers le mongol. La division de la conjugaison en deux formes est aussi particulière au magyare, quoiqu'on trouve quelque chose d'analogue dans la langue des Morduins (Morduines,

  1. Les préfixes sont même une innovation ; l'ancien magyare n’en possédait pas.