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tanée de quelques jours suffit pour réunir la somme nécessaire pour élever une statue à la mémoire du grand fondateur.

C’est vers cette époque qu’apparut Kossuth, et qu’il mit son prodigieux talent au service de la gloire nationale. Son journal, le Pesti-Hirlap, donna un nouvel essor à tous les autres journaux tant amis qu’adversaires. Le Hirnök, Nemzeti Ujság et le Jellenkor augmentèrent en importance, et le Buda Pesti Hirado se livra contre Kossuth à une polémique acharnée.

Les belles-lettres firent en quelques années plus de progrès qu’elles n’en avaient fait jusqu’alors pendant des siècles.

Le baron Eötvös[1], Szalay, Tréfort, Szemere et Pulszky publièrent des ouvrages remarquables sur l’économie politique et sur leurs nombreux voyages. Etienne et Michel Horváth, Szalay et Jaszáy écrivirent des ouvrages historiques d’un grand mérite.

  1. Il n’y a pas longtemps, la Hongrie a éprouvé une douloureuse perte, le baron Eötvös, son ministre de l’Instruction publique et un de ses meilleurs écrivains, fut enlevé subitement au milieu d’une carrière glorieuse.