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Page:Ulliac - Souvenirs d une vieille femme v1.djvu/317

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tance ; j’irais, à titre d’auteur, lui offrir un de mes ouvrages. Elle nous avait prouvé en 1813 qu’elle avait la mémoire du cœur ; le nom de mon père suffirait probablement pour me faire bien accueillir, et j’expliquerais alors que mon père, mal portant, n’était pas en état de présenter lui-même sa fille, mais qu’il demandait pour elle l’appui de la noble épouse de son ancien protecteur.

L’idée de cette visite m’inspirait un certain effroi : la vie retirée que nous menions n’avait pas contribué à diminuer ma timidité naturelle ; mais ce qui me rassurait quelque peu, c’était le souvenir de ces beaux traits où la bonté se trouvait unie à la dignité. Enfin il fut décidé que la semaine suivante je me présenterais chez madame la comtesse de Montalivet.


FIN DE LA PREMIÈRE PARTIE.