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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE

Après bien des débats, il fut convenu que je ceindrais la couronne d’oranger vers le commencement de septembre.

À cette époque, chère Adèle, l’amour t’aura révélé tous ses secrets, tes jolies dents blanches auront grignoté jusqu’au trognon la pomme de science, tandis que moi, timide fiancée, je marcherai à l’autel, aussi vierge que les neiges de l’Himalaya, comme dit la Maupin.

Adieu, ma bonne petite ; envoie-moi les vers, et ne perds pas de vue mademoiselle Rose ; je tiens beaucoup à savoir comment l’avocat se tirera d’affaire avec elle.

Je t’embrasse bien des fois.

Albertine.