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Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/202

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LETTRE TRENTE-TROISIÈME


donner sa chambre à coucher : une petite séance à ton observatoire t’aurait complétement remise.

Dis donc, voilà ton oncle, — le faux, — en disponibilité. Quelle triste figure il doit faire, depuis le retour de ton oncle, le vrai !

Eh bien ! moi, si j’avais en ma possession ce bijou inoccupé, j’utiliserais ses loisirs.

Cela mérite explication.

D’abord et avant tout, chère Adèle, il ne s’agit pas de moi : ton oncle n’excite nullement ma convoitise, je te prie de le croire. Il s’agit de Jeanne, de sainte Jeanne, mon Dieu, oui !

Elle ne répond pas comme je le désirerais aux peines que me coûte son éducation ; la voie dans laquelle je la dirige n’est pas la sienne, je le crains ; elle a, j’en répondrais, d’autres aptitudes qu’il m’est impossible de cultiver. Elle fait bien à peu près ce que je veux, mais sans entrain, sans anima-

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