Page:Un été à la campagne, 1868.djvu/216

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
207
LETTRE TRENTE-SEPTIÈME


occupée ailleurs, ne soupçonnera pas même ma petite infidélité.

Je te dirai, ma chère amie, que mon mariage va un train d’enfer. Si tu voyais la jolie corbeille qui m’est arrivée ce matin de Paris ! on ne peut rien rêver de plus riche et de meilleur goût.


(Nous supprimons la minutieuse description des objets contenus dans la corbeille, — deux pages d’une écriture très-fine et très-serrée, — au risque d’encourir le blâme de l’aimable lectrice ; quant au lecteur, son approbation nous est acquise d’avance.)


Décidément, je m’étais trompée sur le vicomte de S… Je te l’avouerai, il commence à me plaire infiniment. Comme homme, d’abord, il est très-bien ; s’il perd de ses avantages, s’il a l’air un peu raide et guindé sous l’habit de ville, il est superbe en grand uniforme ; et puis sa conversation,