jugale, et ton oncle — le vrai ! — n’est-il pas
un mari privilégié, le plus heureux de tous
les maris ? Saura-t-il au moins reconnaître
tous ces sacrifices ? Il fera comme les autres :
il trouvera cela tout naturel, et ne se gênera
probablement guère pour tromper une
femme qui apporte tant de soins à se conserver à
lui pure et intacte ! Ils sont tous de
même, d’ailleurs ; aussi, que jamais je me
marie, je te promets bien que l’oncle dont
je me servirai en l’absence de mon mari ne
se mettra pas sous clef !
Je te disais tout à l’heure qu’il n’y avait rien de changé dans le personnel du pensionnat ; parmi les élèves, non, mais il nous est arrivé depuis quelques jours une nouvelle bonne qui vaut la peine qu’on s’occupe d’elle.
Félicie, sans être précisément jolie, a une physionomie très-remarquable ; elle a vingt-quatre ou vingt-cinq ans, est petite, mince,