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UN ÉTÉ À LA CAMPAGNE


mes maudits nerfs, je la serre étroitement, puis je me mets à fureter çà et là, d’une main discrète bien entendu, pour ne pas lui donner l’alarme, et je m’assure que partout une peau fine et douce recouvre un corps frais, souple, charmant.

Ne rencontrant aucun obstacle, me sentant même plutôt attirée que repoussée, je me décide à tenter un grand coup. Je passe mon bras gauche autour de Félicie, j’appuie ma bouche sur la sienne, et contraignant ses genoux à s’écarter, je glisse doucement ma main droite entre deux cuisses satinées, qui, loin de me disputer le passage, semblent bien plutôt aller au devant de mes vœux.

Je touche au but, m’y voilà ! je vais… Tout à coup ma main se retire, et je pousse une exclamation de surprise à laquelle ma Provençale répond par un accès d’hilarité folle.

Je te vois d’ici tout ébahie. Tu te demandes