savaient pas ce qui se passait en Afrique. Ma vive protestation contre les arrangements qui allaient être conclus et qui étaient désastreux pour l’Angleterre a produit son effet.
« Félicitez-vous de ce que nous soyons à Zanzibar. Si nous n’y avions pas été, ce seraient les Allemands qui auraient pris la place et je vous réponds qu’alors vos intérêts pas plus que les nôtres n’auraient été respectés. Les Allemands sont très personnels et très envahissants, j’ai pu m’en convaincre pendant mes voyages. Je les voyais s’avancer toujours de plus en plus en Afrique, accaparer pour ainsi dire tout le pays. A la fin, devant le danger, j’ai crié : « Halte-là ! » Avec les Anglais à Zanzibar, je le répète, vous pouvez toujours vous arranger. Avec les Allemands, c’eût été impossible !
« Nous avons Zanzibar c’est vrai ; mais les possessions allemandes de la côte ont bien leur valeur. La vérité, c’est que chacun a sa part, sa bonne part dans le traité. Il est très avantageux, à mon sens, que les Allemands et les Anglais soient dans le pays ; mais il était nécessaire que la démarcation fût bien établie entre leurs possessions pour éviter des conflits.
« C’est chose faite aujourd’hui.
« J’aperçois l’avenir prospère pour ce pays.