trer ce que doit être un enfant dans sa famille, hors de sa famille, et dans la Société ; enfin montrer où se trouvent la bonté, la beauté, le dévouement, l’héroïsme.
Puisque vous avez l’idée généreuse de faire des congrès départementaux de maires, ce sera là l’occasion d’en parler sans oublier la création de vos journaux qui éclaireront sur tous ces points, car il ne faut pas compter sur la grande presse qui ne prône que les intérêts des financiers.
Pour ce qui est des livres à bon marché, certainement ils font du mal, mais ce ne sont pas les seuls : bon nombre d’auteurs connus dont les éditions s’enlèvent, sont tout aussi pernicieux ; lire à chaque page que l’homme doit vivre sa vie, c’est-à-dire comme il l’entend, de tourner en ridicule tout ce qui n’est pas artiste, commerçants ou commerçantes sont présentés comme des nigauds, sots, ridicules, sans aucun goût pour rien.
On ne parle plus du foyer familial : toutes les femmes sont montrées coquettes et frivoles, trompant leur mari comme la chose la plus prévue du monde, les jeunes gens ne pensant au mariage qu’après avoir gaspillé leur patrimoine et après avoir usé leur santé dans une vie de débauche ; c’est cette génération de dégradés, de déséquilibrés que l’on nous donne en exemple.
On voit, chaque jour, dans cette société en décomposition, des scandales qui font hausser les épaules à la classe des travailleurs : grandes dames qui s’enfuient avec leurs domestiques. Nobles titrés qui vivent aux dépens des femmes ou qui font des faux, des vols, et c’est dans ce monde où il y a tant de rastas, que les auteurs à la mode, nous conseillent de prendre comme modèle.
Ces littérateurs se croient des grands hommes parce qu’ils ont écrit de belles pages, certainement souvent remplies d’esprit, de mots ciselés, mais dont le fond est vide à l’analyse. C’est là une littérature morbide, ces hommes se qualifient de dieux ; ce ne sont que des pédants littéraires.
Un fait certain, c’est que depuis une trentaine d’années, l’esprit des jeunes générations a changé ; les uns disent que c’est parce que la religion s’en va, que les enfants sont élevés trop librement ; je ne sais pas si ce sont là les causes ; je pencherais à croire qu’aux écoles primaires on met entre