Page:Une galerie antique de soixante-quatre tableaux (Philostrate de Lemnos, trad. A. Bougot).pdf/515

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lestra elle est moins femme qu’une autre déesse, elle a les seins peu déve- loppés. Brunn la compare, non sans raison, à une statue du Musée Pio Clémen- tino (4), qui représente une jeune fille courant ; la charpente de la poitrine, les os et les muscles, dit-il, annoncent la force, mais la convexité des seins n’est que discrètement marquée ; cette statue a, d’ailleurs, d’autres traits communs avec Palestra ; si les cheveux tombent par derrière sur ses épaules, ils sont, comme ceux des lulteurs et des coureurs, très courts sur le front.

Palestra, dit Philostrate, pressait sur son sein une branche d’olivier. Le rhé-


Pierre grayée du musée de Florence (d’après Wicar).

teurexplique cet attribut en disant que l’olivier rend des services aux lutteurs. Brunn aime mieux croire que l’olivier représente le prix de la victoire. Nous sommes tenté d’être de l’avis du sophiste contre le savant archéologue. Sur les monuments qui représentent des luttes, le Pédotribe ou Lout autre person- sage porte souventune branche de palmier ; c’est bien là une récompense ré- servée aux vainqueurs, la feuille de palmier ne pouvant servir à un autre usage. Les anciens parlent bien de couronnes d’olivier décernées aux v :


n-

(1) Mus, Pio CL, HI, 21. Voir Krause, Die Gytanast. und Agon. der Hellenen, pl. VU, f. 15,