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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/103

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Une maîtresse de maison commet une impolitesse grave, si elle laisse voir de sa contrariété ou de son ennui à recevoir, si elle n’accorde qu’une attention distraite à la conversation de ses visiteurs.

En l’absence de son mari, une femme ne doit pas recevoir les amis de celui-ci, en dehors du jour de réception. Si elle ouvre elle-même la porte, elle fait entrer l’ami ; mais son attitude et sa conversation réservées feront comprendre que la visite doit être courte. S’il restait plus qu’il ne convient, la jeune femme sera habile à trouver un prétexte gracieux pour mettre fin à l’entretien.

Quand un visiteur se lève pour prendre congé, la maîtresse de maison ne se lève qu’un instant après ; comme à regret de perdre si tôt un hôte si aimable.

« C’est un art délicat que de bien recevoir. Faites en sorte que chacun se retire, de chez vous, enchanté de l’hospitalité qu’il y a reçue »[1]

  1. A. de la F.