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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/39

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La maîtresse de maison aime à surveiller et à mettre la main au pot-au-feu. Qui sait, si un jour, une visite imprévue n’arrivera pas juste au moment où la bonne sera malade ou absente ? Madame saura alors se tirer joyeusement d’embarras : elle n’aura pas la honte de voir son mari obligé d’emmener ses amis dîner à l’hôtel ou au restaurant, parce que, celle qu’il a choisie pour femme, et qui joue admirablement le rôle de poupée amusante au salon, les ferait tous mourir d’inanition, ne sachant pas préparer le repas.

Elle sait aussi que les petites douceurs et friandises, préparées à la maison, sont infiniment plus appréciées que toutes les sucreries des confiseurs en vogue. Chacun y trouve des saveurs douces d’exquise amitié… « Fait à la maison ! » en tout, c’est la meilleure marque, la plus recherchée.

Une femme, de quelque condition qu’elle soit, est toujours propre et digne dans sa tenue. Ses vêtements d’intérieur diffèrent de ceux de sortie, mais sont toujours irréprochables de décence et de modestie.