Aller au contenu

Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il y a des timidités d’amour-propre, comme il y en a d’autres qui sont basées sur un grand fond d’humilité.

La timidité fait faire bien des sottises. Cependant l’on constate que le sans-gêne et la désinvolture en ont une postérité beaucoup plus nombreuse encore, et dont le blason n’est pas tout doré.

S’il fallait à une jeune personne, pécher en quelque manière, sur ce point, que ce soit plutôt par un excès de réserve ; ses regrets seront moins amers. En certains cas la timidité peut être une sauvegarde. Il vaut mieux que l’on dise d’une jeune fille : « Elle est un peu timide », que de dire : « Elle n’est pas assez gênée. » Cette dernière phrase en donnerait une opinion peu favorable. Ne dit-on pas que la timidité est souvent l’indice d’une vertu soigneusement conservée !