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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/58

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le reproche ou l’injure, tout ce que la malice humaine peut inventer de tyrannique pour l’âme et pour le cœur ; … et c’est avoir assez d’esprit, pour savoir s’amuser des plaisanteries, des taquineries qu’on nous adresse, et qui ne sont pas parfois sans chatouiller l’amour-propre.

La franchise et la droiture sont aussi indispensables à un bon caractère. Être franc, être droit, c’est être vrai ! Rien n’élève plus une âme vers Dieu, qui a dit de Lui-même : « Je suis la Vérité ! »

Oh ! aimez la vérité ! Faites-la rayonner autour de vous ! Faites-en la devise de votre vie entière ! Ne vous laissez pas fasciner par les mirages séduisants et trompeurs, qui attirent et semblent beaux. Restez dans le vrai ! là seulement est le bien ! Rien n’est beau que le vrai, le vrai seul est aimable, dit Boileau.

La vérité est immuable comme son Auteur !

Le bon caractère possède encore beaucoup d’autres qualités, dont la liste serait trop longue à faire ; mais si on y trouve de la bonté, de la douceur, de la sincérité, de l’amour pour le prochain, de la compassion, de la générosité, du dévouement, avec beaucoup d’énergie et d’humilité, tout cela tempère bien des défauts,