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Page:Une institutrice de chez nous - Politesse canadienne, c1910.djvu/85

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non seulement impoli, mais encore imprudent d’insister pour être admis près d’un malade, quand la consigne médicale s’y oppose. Il est des cas où la guérison n’est attachée qu’à cette condition d’un calme absolu. Vous prenez alors souvent de ses nouvelles, puis vous le visitez quand il est en état de vous recevoir.

Auprès des infirmes les visites peuvent être plus longues, à moins qu’elles ne les fatiguent. L’affection, d’agréables distractions, font grand bien aux malades ; l’isolement, l’abandon, font parfois plus de mal que le mal ! Le cœur souffre… et le cœur, c’est le siège de la vie !…

Votre bon cœur vous inspirera encore, sans doute, un autre genre de visites, qui vous sera une source de consolations. Il vous conduira vers les déshérités du sort, les misérables, les nécessiteux. Combien vous serez émus en pénétrant dans ces pauvres logis, où l’on manque du nécessaire, où l’on souffre du froid, de la faim, tandis que vous avez de tout en abondance !

Pas besoin d’être riche pour visiter les pauvres ; il suffit d’avoir un bon cœur. Vous allez les voir pour les soulager, les consoler !…