Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/12

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l’honneur, par celuy de la vertu. Et bref, qui méprisoient et leur vie et leur contentement propre, pour ne tacher en rien la pureté de leur affection. Que, quant à toy, ayant esté nourry et eslevé parmy ces honorables personnes, tu ne peux sans blasme contre venir à une si bonne nourriture. Que s’ils veulent aimer comme ceux qui t'ont instruit, tu leur serviras de guide tres-asseurée ; que s’ils veulent continuer en leur erreur comme ils ont fait jusques icy, encor ne leur seras-tu point inutile, puis que prenant tes actions au rebours, ils pourront tirer de ceste sorte un parfait patron de leur imperfection.