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Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/209

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Il sembloit que ces estrangers attendissent avec impatience la fin de Geste chanson pour demander qui estoit Phillis et Hylas. – Si vous avez quelquesfois ouy parler de cette plaine de Forests, respondit Paris, et particulièrement de l’agreable riviere de Lignon, il ne peut estre que vous n’ayez ouy le nom de la belle bergere Diane, et d’Astrée. Or cette Phillis, dont vous me demandez des nouvelles, est leur plus chère compagne. Quant à Hylas, je ne vous en puis dire autre chose, sinon qu’il est estranger, mais de la plus gracieuse, et plus heureuse humeur que j’aye jamais pratiquée; car il ne s’ennuye jamais au service d’une bergere, la quittant tousjours huict jours, à ce qu’il dit, avant que de s’y desplaire. – N’est-il pas (adjousta l’une de ces estrangeres) d’un lieu qui s’appelle Camargue, qui est en la Province des Romains ? – Et luy, ayant respondu qu’ouy. – II suffit, continua-t’elle, que vous nous ayez dit son nom, et le lieu d’où il est ; car pour toutes ses autres conditions, nous les avons autresfois apprises à nos despens. Et apres s’estre teue quelque temps, elle reprit de cette sorte :

Histoire de Palinice et de Circene

Je ne trouveray jamais estrange,