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Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/342

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peine d’encourir sa disgrace,
il commande à tout amant d’observer.

Premiere Table.

Qui veut estre parfaict amant,
Il faut qu’il ayme infiniment :
L’extreme amour seule en est digne,
Aussi la mediocrité,
De trahision est plustost signe,
Que non pas de fidelité.

Deuxiesme Table.

Qu’il ayme jamais qu’en un lieu,
Et que cest amour soit un dieu,
Qu’il adore pour toute chose :
Et n’ayant jamais qu’un objet,
Tous les bon-heurs qu’il se propose,
Soyent pour cet unique subjet.

Troisiesme Table.

Bornant en luy tous ses plaisirs,
Qu’il arreste tous ses desirs
Au service