Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/341

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Il n’y a, dit Diane, difference entre nous que des parolles, car j’appelle raison ce que vous venez de nommer malheur ; et toutesfois c’est la mesme chose. – Si toute la difference, dit-il, estoit au mot, je ne n’en soucierois guiere, mais le mal est qu’en effect ce que vous appelez raison et moy malheur me remplit de toute sorte de desplaisirs, et que son contraire me rendroit le plus heureux berger de l’univers. A ce mot il se tourna vers le tableau ; et parce que Diane vouloit respondre : Je vous supplie, dit-il, ma belle maistresse, de ne me donner davantage de connoissance de vostre peu de bonne volonté, et me permettre de voir ce qui est encor rare en ce tableau. Et lors, le prenant en la main, il leut ces parolles qui estoient escrites au bas.


Voicy les douze


Tables des Loix d’Amour
Que sur