Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/641

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D’éternelle douleur ceste mort soit suivie,

DORIS

Que je puisse mourir d’un tourment inhumain.
Si d’aymer rien que moy je prens jamais envie.

II
PALEMON

Aymez ou n’aymez point, tous jours vous adorant,
Vous verrez que ma foy se rendra plus extreme.

DORIS

Aymez ou n aymez point’, il m’est indifferent,
Mais vous ne verrez point que jamais je vous aime.

III
PALEMON

J’y vaincray vous aymant toute difficulté,
Encor qu’à mon dessein le Ciel mesme s’oppose.

DORIS

Mon cœur est tellement de l’amour rebutté,
Que pour ne vous aymer il vaincra, toute chose.

IIII
PALEMON