Page:Urfé - L’Astrée, Seconde partie, 1630.djvu/657

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LE
NEUFIESME LIVRE
DE LA SECONDE
Partie d’Astrée.


Cependant que Leonide et la venerable Chrisante alloient cherchant quelque lieu commode pour s’asseoir, elles apperceurent à travers le bois des bergeres qui venoyent vers elles, car les arbres qui estoient fort hauts, et assez esloignez les uns des autres, leurs troncs fort eslevez, et sans avoir guiere de branches basses, et la terre sans ronces ny autre menu bois, ne pouvoient empescher que la veue s’estendist fort loin et que l’on ne vist ce qui estoit par delà les arbres. Au commencement qu’elles furent apperceues, et que Leonide demanda qui elles estoient, il n’y eut personne qui le sceut dire ; mais s’estant aprochés, Hylas qui estoit parmy elles fut incontinent recognu, et bien tost apres les bergeres qui estoient