notre cher Balzac, sont les manœuvres d’un avenir caché par un rideau de plomb. Si Voltaire et Rousseau revoyaient la France actuelle, ils ne soupçonneraient guère les douze années qui furent, de 1789 à 1800, les langes de Napoléon.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/a/aa/Uzanne_-_Contes_pour_les_bibliophiles%2C_1895_%28page_163_crop1%29.jpg/450px-Uzanne_-_Contes_pour_les_bibliophiles%2C_1895_%28page_163_crop1%29.jpg)
« Il est donc évident, dis-je, en terminant ce trop vague aperçu de la
vie intellectuelle de demain, qu’il y aurait dans le résultat de ma fantaisie
des côtés sombres encore imprévus. De même que les oculistes se sont
multipliés depuis l’invention du Journalisme, de même avec la phonographie
à venir, les médecins auristes foisonneront ; on trouvera moyen
de noter toutes les sensibilités
de l’oreille et de
découvrir plus de noms
de maladies auriculaires
qu’il n’en existera réellement,
mais aucun progrès
ne s’est jamais accompli
sans déplacer quelques-uns
de nos maux ; la médecine
n’avance guère, elle
spécule sur des modes et
des idées nouvelles qu’elle condamne lorsque des générations en sont
mortes dans l’amour du changement. En tout cas, pour revenir dans les
limites mêmes de notre sujet, je crois que si les livres ont leur destinée,
cette destinée, plus que jamais, est à la veille de s’accomplir, le livre