Je me trouvais bien en effet parmi les incunables, comme me l’avait
dît le Chevalier : c’était à l’estrême gauche, le suprême du genre, le nec
plus ultra de la dépravation
et à la fois du luxe artistique
des livres et des gravures ;
les Œuvres
badines d’Alexis
Piron
touchaient
l’amour en
vingt Leçons
et le Meursius
François ; l’Arétin
y était représenté par
le Recueil de postures érotiques d’après
les gravures à
l’eau-forte d’Annibal Carrache ; par l’Alcibiade Fanciullo à Scola ; par
l’Arétin français et par le livre dit : Bibliothèque d’Arétin : près du Divus
Arétinus, je remarquai Félicia ou Mes Fredaines ; Monrose ou le Libertin
par fatalité ; les Monuments de la vie privée des Douce Cœsars et les
Monuments du Culte secret des Dames Romaines ; plus loin, je vis
Justine ou les Malheurs de la vertu ; Cléontine ou la Fille malheureuse ;
Juliette ou la suite de Justine ;
''le Portier des Chartreux ;
la France fout… ; la Philosophie
dans le Boudoir ; les
crimes de l’Amour ou le
délire des Passions ; en un
mot, toutes les œuvres folles
du Marquis de Sade, en éditions
originales, avec reliures
à petits fers de torture. —
J’allais me livrer au plaisir
de regarder les manuscrits et
les dessins originaux ; je
mettais la main sur l’un des
trois exemplaires connus du
Recueil de la Popelinière.
Tableaux des Mœurs du Temps dans les différents âges de la vie,
i vol. grand in-quarto ; j’admirais les vingt gouaches mignardement im-