Page:Uzanne - Son altesse la femme.djvu/24

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Advocats baraguineux, grimauds espantés, vous plus que tout, cointes et frisques lectrices dont le ioli bec affylé est ià non moins affriandé que la rose oreille, vous quy sçavez ouïr et garber les ioyeulx proupos, retenez in globo, sans lantiponner davantaige, que la docte histoyre que ie m’en vay vous iabotter cy-aprèz n’est point espécialement inventée pour vous faire esclaffer des mandibules et rire à gueule bée, comme la fente d’un royal pourpoinct.

Ie vous iure mon grand Hurluberlu — (ains clamoyt maistre François, le ioyeulx abstracteur de quintessence), — qu’aulcunement ne prestends vous amieller l’esprit sur l’horrificque, miraclificque et veridicque adventure que vécy. Longues et grosses proumesses ne sont souventes fois que piperies quy dévallent au vent ; œuf meshuy vaut mieux, ce dict-on, que poulet demain, et point n’imiteray icy ces donneurs de gabatine quy usent froustatoirement de la raspe doulce et d’expressions à mi-sucre pour lanterner les paouvres gobeurs et les escoute s’il pleut iusques à la venue des coquesigrues.

Foing de ces ioncheries et momeries entre nous. Ventre de petit poisson ! Ie ne veux que iudicieusement grabeler et dévider jusqu’au bout de son peloton, loin de la truandaille et des musardies, le fil diabolycque de ce récit. À petite fontaine boyt-on à son ayse et à petit conte s’esiouit-on à loisir. Adoncques, très chers compaings, petites roynes sadinettes