Page:Uzanne - Son altesse la femme.djvu/259

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— De 1828 à 1835, le diplomate Florval fut réputé dans la gentry pour le plus infatigable coureur de filles de Paris. Comme il affichait publiquement et sans vergogne ses singulières galanteries, certains salons lui furent fermés. On citait, en se signant, ses mœurs bizarres ; mais comme il semblait avoir épousé Mme Tout-le-Monde, on ne songeait à lui prêter aucune liaison en règle. Les messagères de Vénus, s’égaraient souvent sur quelque banc, en conversation peu criminelle avec ce gentleman correct qui montrait à leur égard une réserve inquiétante. Quelques-unes cependant se moquaient parfois de ce monomane élégant qui imperturbablement leur demandait d’un air négligent, après quelques mots conciliants : Ah çà, petite, dites-moi, n’auriez-vous pas connu, par hasard, une certaine Juliette… une brune mignonne et fûtée…, qui opérait par ici…. Voyons, cherchez bien !… Juliette… ?



Fichier:Uzanne - Son altesse la femme - illustration p223.jpg