Page:Uzanne - Son altesse la femme.djvu/325

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dans les mystères inaccessibles que les matéologiens s’efforcent d’approfondir et auxquels les croyants se confient aveuglément avec leur foi féminine dans le surnaturel.

Bien sots, impertinents, impuissants ou grotesques, j’estime donc tous ces malandrins de la philosophie chagrine, cervelets empesés de science soi-disant exacte, fleurs de bourgeoisie pédante enveloppées dans le large faux-col de Prudhomme, niais importants, écoliers du positivisme, docteurs en matérialisme, graves Jocrisses de l’érudition à lunettes, savantasses de toutes classes, pions désillusionnés, philologues somnifères, écloppés de nature, constipés d’âme et étriqués de cœur, qui semblez tenir en ironique mépris le culte des fervents de la créature d’Eve et des amoureux indomptés par l’ennui de la vie. — Le devise de l’humanité n’est-elle pas : Rien sans la Femme et tous les cuistres congestionnés de pensées graves et de mathématiques transcendantes arriveront-ils à remplacer cet être pétri de charmes, cette compagne indispensable qui nous donne les meilleures choses de notre existence ; la Mère, l’Amour, l’Enfant ?

Homme ! pour dogmatique que tu sois, si en- goncé dans l’indifférence et mort aux sensations que tu puisses être, quelque astuce que tu montres, quelque dédain que tu affiches, dans les doigts souples, ingénieux, mignons, magiques, nerveux et envelop-