briefveté de nos jours et la conscience de sa vitalité. Passerat (le joli nom léger de resveur phylosophe !) chantoyt sur ce thème, en petit-fils d’Anacréon, les jolis vers suivants à sa mie :
Laissons le regret et le pleur
A la vieillesse. Jeunes, il faut cueillir la fleur
De la jeunesse. Or que le ciel est le plus gay, En ce gracieux mois de May,
Aimons, mignonne ; Contentons nostre ardent désir. En ce monde n’a du plaisir
Qui ne s’en donne.
La même perception du mémento, honzo, quia pulvises… se retrouvoit partout : ainsy que Passe- rat, Baïf murmure à sa maistresse de tendres paroles où, comme tousjours, ridée de la mort intervient en
finale.
Assis-toy sur mes genoux ; Au jeu des baisers folastre, Comme hier remettons-nous. Vois, vois ; du temps la carrière Jamais ne tourne en arrière : Vois, après F enfance, comme La jeunesse ores nous tient ; De près la suit l’âge d’homme Et puis la vieillesse vient.
N’avoient-ils pas raison de glisser dans la vie, les sages qui sentoient ce que Pascal résuma plus