parole. Mais avec une prétentieuse candeur, on la donnait aux médiums.
La déception fut rapide, et M. Paul Heuzé pouvait récemment conclure, au terme de son enquête de l’Opinion[1] :
« Il semble s’établir peu à peu que :
1o Quand le médium n’est pas contrôlé, il y a des phénomènes ;
2o Quand le médium est contrôlé, les phénomènes diminuent à mesure que le contrôle augmente ;
3o Quand le contrôle est complet, il n’y a plus de phénomènes du tout.
C’est là tout ce que je crois avoir le droit de dire. Le sens exact de ces paroles, l’avenir seul nous l’apportera. »
L’avenir ?… Mais qu’importent ces hypothétiques révélations d’une science future, à ceux qui pleurent dans le présent, à ceux qui veulent, tout de suite, des nouvelles de leurs morts ! Ils interrogent toujours, ils attendent toujours. Véga, son Évangile en main, leur rappelle qu’il y a vingt siècles cette question de la mort fut
- ↑ L’Opinion, 15 septembre 1922, p. 792.