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V
PRÉFACE

traitée, qu’elle fut traitée par les lèvres d’un Dieu. Ce Dieu, par une démarche toute gratuite d’infinie pitié, venait sur la terre pour être secourable, pour être bon : puisque la grande détresse dont souffraient les âmes provenait de l’obscurité même du problème de la mort, pourquoi donc aurait-il laissé à des savants le soin de se débattre, quelque deux mille ans plus tard, avec ce problème ? Véga nous redit comment le Christ, loin de le livrer aux disputes des hommes, loin d’en ajourner l’émouvante solution, le résolut au matin de Pâques, par sa résurrection, et puis, en de multiples et solennelles affirmations, en éclaira toutes les données par les rayons de l’inextinguible espérance.

Je me disais, en lisant Véga : comment se fait-il que dans un univers assombri depuis quelques années par la profusion des crêpes, dans un univers où le problème remue plus d’âmes que jamais il n’en remua, il y ait tant d’âmes, encore, pour se détourner de ces lumières-là, et pour s’évader, fiévreuses, vers le clair-obscur de ces laboratoires d’occultisme où l’on essaie de capter, par d’équivoques méthodes, un écho mal distinct de la voix des morts ?