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Page:Véga - Les présences invisibles, 1932.djvu/125

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émouvant pour ceux qui doivent survivre ici-bas à leurs bien-aimés, qui ont connu cette agonie pire que la mort après laquelle on ne peut plus vivre comme naguère… et qui cherchent, qui cherchent éperdûment ce que leurs yeux ne voient plus, leur chère vie d’autrefois cachée à leurs regards désolés.

Oui, mais cachée avec Christ en Dieu, et désormais, lorsque par la prière nous nous approchons de notre Sauveur, nous avons l’espoir et le sentiment de diminuer aussi la distance qui nous sépare de ceux qu’il a pris à lui, car : « toutes choses sont réunies en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre ». (Eph., i, 10.)

Nous vivons encore dans la chair, mais nous vivons dans la foi au Fils de Dieu qui nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous (Gal., iii, 20), s’identifiant ainsi avec nous, et cette confiance que l’apôtre a dans le Rédempteur est telle que déjà par elle, il possède ce qu’il espère et qu’il déclare à ses disciples d’Ephèse : « Christ nous a ressuscités ensemble et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ » (Eph., ii, 16.)