On rit, on folâtra, on fit des plaisanteries : grande illumination, parfums, ambigu, rien ne fut épargné : Succarino savait régler ses orgies. Chacun brûlait de jouer un rôle ; celui du pauvre Honoré m’affligeait, je ne lui voyais guère de consolation, au chagrin de voir servir sa maîtresse si complètement, sans en être ; je me doutais qu’il pourrait être enfilé lui-même, c’était un mauvais régal, mais il fut occupé.
Tout étant préparé, mes quatre combattants me prièrent de dicter les lois.
— Messieurs, point de jalousie, de grâce ; partage égal, sans conséquence pour celui qui aura mérité par sa politesse une distinction : consultez-vous : à quel nombre fixez-vous vos désirs, afin de ne pas vous excéder, ni moi qui dois y mettre plus du mien ?
Ils répondirent tous, six coups chacun, madame, pour vous ménager.
— C’est beaucoup ; vous me forcez à vingt-quatre : puisque vous m’avez laissée maîtresse, j’en accepte cinq de chacun, à condition que les quatre autres seront bien appliqués à la pauvre Fanchette, qui va vous servir des rafraîchissements toute la nuit ; si vous êtes généreux, vous lui accorderez quelque chose de plus.
— Nous y consentons tous.
Fanchette me remercia. Il s’agissait de commencer ; nous fîmes quatre billets, mis dans un