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VÉNUS EN RUT


étaient les parfums les plus agréables : les uns brûlaient dans une grande cassolette, les autres en pâtes, en eaux, en pommades étaient dans de très jolis vases de cristal ou de porcelaine. Une porte de glace s’ouvrait à volonté, et on entrait dans une garde-robe, où on trouvait ce qui peut être nécessaire aux ablutions.

À peine fûmes-nous entrées, que nos six amis se montrèrent en uniforme ; il était simple ; des caleçons et des gilets de basin des Indes. La loi ordonnait qu’aucune femme ne commençât avant les autres ; elle voulait encore que celui qui en introduisait une nouvelle eût l’avantage de la prendre en premier ; après cela on était libre de doubler, tripler, avec qui on voulait, pourvu qu’on retînt la place comme au bal. J’appartenais donc, de droit, à Mondor, qui me dit :

— Belle Rosine, je lis dans les yeux de mes amis l’impatience qui me dévore ; ils vous attendent.

— Moi ? J’en serais désolée : retarder les plaisirs est contre mes principes ; je suis à vous.

À l’instant je me couchai sur le satin, et nous donnâmes le meilleur exemple. Tandis qu’il me le mettait, les trois désœuvrés s’écriaient :

— Ami, quelles cuisses !… quelle gorge… ah ! comme elle fout !

Ils disaient d’or, cependant je ne faisais que