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VÉNUS EN RUT


sur sa poitrine : mes cuisses se trouvaient écartées et formaient, avec leurs jolis accessoires, un voluptueux tableau, répété dans la glace. Le duc ne put y résister ; il se coule entre la table et moi, son vit à la main, et dit au marquis :

— Tiens bon, mon cher.

À l’instant, me trouvant bien placée, assuré de la force de son ami et de sa complaisance, il me le met et pousse sur ce point d’appui élastique, comme sur un lit de fer. Florival soutenait à merveille, et repoussait les coups portés ; je m’accrochais des pieds ; le duc avait ses mains sous mes fesses, pour diminuer la fatigue de son obligeant ami : ce coup fut ravissant ; livrée à la rage du plaisir, je tombai dans les bras de mes amants, qui avaient réuni leurs puissances, et je trouvai que cette manière vaut encore mieux que celle que les Italiens appellent : La forza d’Hercole.

Deux heures sonnèrent à mes pendules ; nous n’y aurions pas pris garde si Fanchette, à qui j’avais donné ordre de m’en faire apercevoir, ne fût entrée, et ne m’eût dit :

— Madame, vous devriez bien nous laisser dormir, et renvoyer ces messieurs.

— Ah ! ah ! friponne, démon de mauvais conseil, tu nous le payeras, dit le marquis ; aussitôt il prend une poignée des renoncules qui étaient sur ma cheminée ; d’un bras nerveux il saisit ma