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Page:Vérité - Un épisode peu connu de la vie de Marceline Desbordes-Valmore, 1896.pdf/9

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Au verso de cette lettre un ancien collectionneur a écrit la note suivante signée des initiales E. D. et datée du 1er Juillet 1837 :

« Lettre autographe de Mme Desbordes-Valmore adressée à M. H. Audibert, ami de Talma, secrétaire de M. de Martignac, conseiller d’État et auteur d’ouvrages sur le théâtre.

« M. Audibert, comme on le voit était l’amant de Mme Desbordes, actrice à cette époque (1820-25 de l’Odéon) ; il est appelé ici Olivier. (M. Audibert était marseillais). Dans ses poésies Mme Desbordes parle souvent d’un Olivier. « Le plus précieux recueil du monde », comme il est dit dans cette lettre était un album de musique avec paroles de M. Audibert, de cet Olivier qui devait décider du sort de Mme Desbordes ! Quant à « La jambe de bois chérie » je ne sais ce que c’est, M. Audibert n’a jamais eu, que je sache, de jambe de bois. Le coin du feu de son amie était le coin du feu de Mlle Délia, actrice à l’Odéon et par conséquent camarade de Mme Desbordes. »

L’auteur de cette note a dû être très bien renseigné sur le nom de l’amant de Marceline Desbordes et ne l’a pas écrite à la légère, car il est affirmatif sur bien des points. Toutefois, il se trompe lorsqu’il avance qu’elle appartenait au théâtre de l’Odéon de 1820 à 1825, alors qu’à cette