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Page:Véron - Mémoires d’un bourgeois de Paris, tome 1.djvu/132

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xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxReport 
34,590 fr. »
Avril 
10,209 fr. »
Mai 
10,209 fr 50
Juin 
16,813 fr. »
Juillet 
13,881 75
23,881 fr 75
xxxPlus pour un héron noir 
10,000 »
Août 
7,572 fr 75
Septembre 
9,665 fr 50
Octobre 
10,275 fr 10
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxTotal 
177,837 fr 60
À déduire, reçu le 4 octobre 
2,000 fr. »
Somme due, époque du 30 octobre 1806 
175,837 fr 60


C’était aussi, sous l’empire, une supériorité fort honorée de se montrer capable de prouesses de digestion. Les héros d’Homère se vantaient de manger des bœufs rôtis tout entiers ; on se rendait célèbre par des paris gastronomiques héroïquement gagnés, et tout gourmand patenté qui avait pu, en présence de témoins, engloutir pendant un déjeuner cent douzaines d’huîtres, obtenait d’emblée une place dans l’administration des droits réunis.

Le général Daumesnil, qui fut gouverneur de Vincennes, donna un déjeuner d’huîtres dans les caves des Frères-Provençaux à tous les officiers de son régiment, alors qu’il n’était encore que chef d’escadron aux chasseurs de la garde. Toutes les caves étaient illuminées, et, sur chaque tas de bouteilles, des écussons portaient le nom de l’année et du cru. On but de tous les crus et de toutes les années.

On n’avait rien trouvé de mieux pour réjouir et pour moraliser la multitude, les jours de fêtes officielles, que de lui jeter à la tête, du haut d’une tribune, des saucis-